10 ANS REQUIS POUR FAUSSES DECLARATIONS: Marco Senghor passe aux aveux, fond en larmes et demande la clémence de la justice américaine



 
 
 
Le petit-fils de Léopold Sédar Senghor, Marco Senghor, est passé aux aveux. En effet, le propriétaire du restaurant-bar Bissap Baobab, Marco Senghor, a contre toute attente plaidé coupable, pour avoir fait une fausse déclaration sur un document relatif à l'immigration - une accusation de crime résultant d'un mariage contracté pour obtenir la citoyenneté américaine. En clair, Marco Senghor a fourni de faux documents en affirmant qu’il s’est marié avec une femme qui s’appelle Alice Ellison, alors qu’il ne l’a jamais connue. En attendant, il va patienter jusqu’au mois d’août pour connaitre le verdict final. 
 
 
Arrêté l’été dernier par les autorités fédérales qui ont affirmé que Marco Senghor a obtenu illégalement la citoyenneté américaine, Senghor avait clamé son innocence, soutenant même qu’il faisait l’objet d’une discrimination. Arrivé aux États-Unis en 1989, Senghor est devenu citoyen en 2009. Le gouvernement fédéral a «décidé de se servir de ses ressources pour le punir pénalement. Il y a des options civiles et d'autres recours, et ils ont choisi de ne pas le faire», avait déclaré Jeffrey L. Bornstein, avocat de la défense de Senghor. Seulement, Marco Senghor est passé à table devant un juge fédéral, en avouant avoir contracté un mariage afin d’obtenir des papiers. «Tout d’abord, quelles que soient les circonstances, j’assume toute la responsabilité des actes criminels que j’ai commis et je m’en excuse. Je regrette d’avoir fait une fausse déclaration aux autorités et d’avoir violé la loi fédérale», a déclaré Senghor, à la barre. Ainsi Marco Oliver Senghor a finalement passé un accord avec les procureurs fédéraux qui, après enquête, ont su que le petit-fils de Léopold Sédar Senghor a fait de fausses déclarations en se servant d’un mariage fictif. L’accord avec les procureurs fédéraux a permis à Marco Senghor d’effacer deux autres accusations plus graves qui auraient révoqué sa citoyenneté américaine. Senghor a admis qu’il a donné de fausses informations en 2009, en déclarant qu’il avait vécu avec une femme de 1999 à 2003. 
 
 
Marco Senghor n’a jamais connu cette femme et n’avait plus de ses nouvelles après la cérémonie du mariage fictif
 
Senghor n'avait jamais vécu avec cette femme, a expliqué le procureur américain Casey Boome. Senghor «n'avait jamais rencontré la femme jusqu'à son mariage» et «n'avait plus eu de contact avec la femme après la cérémonie». Poursuivant ses aveux, Marco Senghor affirme qu’il a, par la suite, «demandé de l’aide à une personne qui s’est présenté comme un avocat spécialisé en droit de l’immigration. C’est cette personne qui a rédigé une déclaration que j’ai signée en violation de la loi». 
L’enquête a révélé que Marco Senghor, au cours de sa procédure de divorce, a affirmé ne pas savoir où vivait Alice Ellison alors qu’il a déclaré que c’était sa femme. Pis, il a donné l’adresse d’un service appelé Coppens Immigration sur Wilshire Boulevard à Los Angeles. 
 
Marco risque un autre procès de dénaturalisation 
 
 
En outre, il est possible que Senghor puisse faire face à un futur procès de dénaturalisation civile, qui n’a rien à voir avec l'affaire pénale actuellement jugé. Mais, Marc Van Der Hout, avocat de l’immigration de Senghor, a déclaré qu'il n'envisageait pas un tel développement. «Nous espérons que ce sera la fin», a-t-il déclaré . «Je suis heureux que le gouvernement ait exercé son pouvoir discrétionnaire pour nous permettre de résoudre ce cas de la manière dont ils l'ont fait», a déclaré Jeffrey Bornstein, avocat de la défense de Senghor, qui ajoute : «et j'ai bon espoir pour l'avenir». 
 
Samba THIAM
 
 

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